1000 projets de réut et 1000 débits d’étiage


Le Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau a posé l’objectif : 1000 projets de réutilisation des eaux usées traitées verront le jour dans une optique de diversification du mix hydrique et d’allègement de la pression sur les ressources destinées aux usages les plus exigeants d’un point de vue sanitaire.

Même si la Réut est peu développée en France, les connaisseurs ont bien identifié le risque que celle-ci entre en concurrence avec le rôle de soutien d’étiage qu’assurent les stations d’épuration disséminées dans nos campagnes, sur les petits et gros cours d’eau dans lesquels elles se rejettent. Ceci explique sans doute pourquoi le Céréma a signé une convention avec l’association des élus du Littoral pour y développer la Réut. L’obstacle du soutien d’étiage saute quand les rejets de STEP se font en mer.

Mais dans l’intérieur des terres, doit-on s’interdire la réut, pour préserver les débits ? Pas forcément. Eaucéa a mené l’analyse pour EPIDOR – EPTB Dordogne. L’état des lieux élaboré pour les état généraux de la Dordogne, qui viennent de se clôturer aux Eyzies de Tayac, dévoile la carte ci-dessous qui précise la part que représente chaque rejet de STEP dans le débit d’étiage (QMNA5 évalué par IRSTEA en 2013) du cours d’eau qui le reçoit. Notez que le changement climatique n’est pas pris en compte dans cette analyse très fine géographiquement.

La légende fait bien ressortir en rouge et orange les STEP dont il est exclu d’envisager de réutiliser les eaux usées. On discerne moins (en bleu clair) les Stations d’Épuration dont les débits restent modestes (moins de 25%) au regard du débit d’étiage du cours d’eau qui les reçoit. Ce sont celles-ci qui pourraient passer le premier filtre de la candidature possible à la réut.

Les étapes suivantes de filtrage pourraient reposer sur l’approche proposée par le Cerema à l’agglo de St Nazaire avec sa méthodologie d’identification des opportunités de REUT.

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