La sélection génétique mise en œuvre de façon structurée depuis les année 1960 sur le pin maritime a conduit à l’émergence de plusieurs variétés plus productives. L’ONF et l’INRAE,au sein d’une équipe internationale, ont examiné si cette sélection variétale visant la performance de production reste adaptée aux conditions climatiques émergentes (sécheresses et canicules). Examinant de nombreux traits fonctionnels liés au fonctionnement hydraulique sur trois variétés améliorées de pin maritime comparées à des pins non sélectionnés, ils concluent que celles celles-ci présentent une meilleure conductivité hydraulique, de surcroît sans augmentation du risque de cavitation (apparition de bulle d’air dans les vaisseaux de sève en cas de sécheresse forte et prolongée). Meilleure capacité à acheminer l’eau dans la frondaison et bonne résistance à la sécheresse : ce duo gagnant permet aux chercheurs de préconiser des pistes de travail pour généraliser ces approches à d’autres espèces, mais aussi pour renforcer la sélection sur le pin maritime.