Un collectif d’élus locaux et de parlementaires,
dont les présidents et présidentes des comités de bassin de l’Hexagone, interpelle le gouvernement à propos de la gestion de l’eau dans une tribune parue dans la presse le 27 mars dernier.
Alors que les effets du changement climatique se font ressentir, ce collectif s’interroge : « Et si demain, l’eau venait à manquer ? Et si demain, l’eau de qualité n’était plus disponible au robinet ? » Dans un contexte incertain dû aux dérèglements climatiques, la politique de l’eau à la française doit, selon eux, être sanctuarisée et ses éléments constitutifs réaffirmés par le gouvernement.
Si la politique de l’eau en France est une fierté depuis 60 ans et si sa gouvernance, incarnée par les « parlements de l’eau », est souvent enviée à l’international, les édiles craignent que le changement de ton dans le dialogue entre localités et état central ne viennent mettre à l’épreuve cette gestion.
De même pour le modèle des agences de l’eau qui opèrent pour organiser la solidarité sur les territoires, et qui a vu sa trésorerie rabotée avec la nouvelle loi de finances.
Pour ce collectif d’élus et de parlementaires, le modèle de gestion de l’eau à la française est « un atout indéniable pour faire face au défi du changement climatique. Conjointement, son modèle de gouvernance qui privilégie la coopération à la confrontation est une force dans ce climat de défiance démocratique. » Aussi, appellent-ils le gouvernement à le garantir.