Un article de The Conversation rappelle que si la transition énergétique est une grosse consommatrice de matériaux utilisés pour construire éoliennes, panneaux solaires, voitures électriques et autres centrales nucléaires, la fabrication et l’extraction de ces matériaux eux-mêmes seront à l’origine de nouvelles consommations d’eau, éventuellement phénoménales. On se souvient peut-être de la fermeture temporaire de mines de cuivre au Chili, du fait de la pénurie d’eau. Il n’est pas nouveau de rappeler l’intensité hydrique des activités minières, mais il est intéressant de la rapprocher des ambitions de souveraineté nationale ou européenne vis-à-vis de certains matériaux fournis aujourd’hui de façons quasi monopolistique par un petit nombre de pays.
Cette reconquista minière débute avec la publication d’un atlas des substances minières critiques et stratégiques répertoriées dans le sous-sol métropolitain. 24 substances y sont passées en revue : tungstène, antimoine, zirconium, cobalt, hafnium, vanadium, niobium, chrome, lithium, béryllium, cuivre, étain, tellure, scandium, molybdène, titane, indium, sélénium, tantale, nickel, germanium, gallium, argent et or.
Le planificateur des étapes suivantes pourra utilement croiser la localisation des gîtes à haut potentiel avec celle des bassins sous tensions identifiés dans les SDAGE (ou dans le plan de retour à l’équilibre pour Adour Garonne) mais également avec les cartes Propluvia des arrêtés préfectoraux de limitation ou de suspension des usages de la ressource, qui donne une idée de la disponibilité réelle de la ressource en eau dans les bassins versants.