IDENTIFIER UN POTENTIEL DE RENATURATION À LARGE ÉCHELLE (CÉRÉMA, 2022)

COLLECTIVITÉS, GESTION DE LA RESSOURCE

2022 | NOTICE, OUVRAGE

Zéro artificialisation nette et nature en ville sont les deux moteurs de la ville éponge. Pour que ces stratégies donnent leur plein rendement, elles doivent être pensées et menées à la bonne échelle. En effet, les solutions d’adaptation fondées sur la nature n’ont pas forcément d’effet sensible à l’échelle de l’agglomération, si elles sont mises en œuvre isolément. La désimperméabilisation d’une seule cour d’école ou d’un parking unique n’aura qu’un d’effet local de faible ampleur. Il s’agit donc de faciliter leur généralisation et leur diffusion sur l’ensemble du territoire ciblé.

Résumé

La Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports a missionné le Céréma Ile-de-France pour développer une méthodologie d’identification du potentiel de renaturation à l’échelle de l’unité urbaine parisienne et de l’EPCI de vallée Sud Grand Paris contribuant à établir une stratégie opérationnelle de résilience et d’adaptation au changement climatique de ses territoires.

En complément, une étude portant sur des références de projets de renaturation, les outils et acteurs techniques et financiers mobilisables ainsi que des éléments de coûts pour engager ou inciter à un projet de renaturation a été réalisée.

La méthode repose sur le croisement des 3 volets suivants :

  1. Un volet « Qualité des sols » qui permet d’identifier les sols en capacité « potentielle » de remplir tout ou partie des fonctions exercées par un sol naturel. Ainsi, les sols à forte capacité à fonctionner constituent des sols à préserver en milieu urbain tandis que ceux qui ont une capacité moyenne ou nulle constituent ceux à renaturer en priorité.
  2. Un volet « Enjeux » qui vise à hiérarchiser les espaces qui cumulent le plus d’enjeux (inondation, îlots de chaleur, biodiversité, espaces verts, espaces agricoles).
  3. Un volet « Mutabilité des espaces » qui permet de caractériser les espaces en fonction de leur degré de mutabilité : zonage du PLU en vigueur, nombre et type de propriétaires concernés et coefficient d’occupation des sols (COS). Ce volet identifie les friches qui sont prioritaires pour la mutation.

En parallèle, au-delà du développement méthodologique et cartographique, un travail essentiel de sensibilisation sur les sols (vocabulaire, enjeux, fonctions écologiques/services rendus…) est à mener auprès des collectivités qui souhaitent se lancer dans ce type de démarche afin de leur permettre d’appréhender les sols en tant que ressource et non plus comme simple support d’activités.

La méthode est applicable à large échelle (unité urbaine parisienne et intercommunalité) et cible donc un potentiel théorique qui devra être confirmé ou infirmé à un niveau territorial plus fin par les acteurs locaux eux-mêmes sur la base de la connaissance de leur territoire, de leurs enjeux ou encore de leurs projets.

  1. QU’EST-CE QUE LA RENATURATION ? UNE NOTION EN LIEN DIRECT AVEC LES SOLS ET LEURS FONCTIONS
  2. UNE MÉTHODE CARTOGRAPHIQUE QUI HIÉRARCHISE LES ESPACES ARTIFICIALISÉS À RENATURER EN PRIORITÉ
  3. LES PRINCIPAUX RÉSULTATS
  4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

LES LIVRABLES

Petit plus

Date de parution

Mai 2022

Auteur

Céréma Île de France

Contacts

Cerema Ile-de-France

12 rue Teisserenc de Bort

CS 20600

78197 Trappes-en-Yvelines Cedex

Tel : 01 34 82 12 34

Dernière modification le 30/05/2024

Ce document a été réalisé avec l’aide financière de :

Fiches associées

L’Europe se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste du monde. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents : depuis 1980, les inondations en Europe ont causé

La communauté d’agglomération du bassin de Brive (Corrèze) a mis en place un contrat de performance pour son service d’eau potable afin de préserver la ressource en eau sur son territoire. Ce contrat

En Europe, 55 % de la demande en eau domestique est satisfaite par les eaux souterraines. La FAO a réalisé un inventaire mondial de l’utilisation des eaux souterraines dans l’agriculture. Il indique que