Zone humide, La Maronne

Caractérisation des liens entre l’état de fonctionnalité des zones humides et les débits transitant en aval

MULTI-USAGES, ZONES HUMIDES

En quelques mots

Pré-étude visant à évaluer le soutien de deux zones humides (une préservée et une dégradée) aux débits du chevelu hydrographique dans le contexte hydro-géographique du territoire de l’Entente Maronne.

STRUCTURE PILOTE

Entente Maronne, Communauté de communes Pays de Salers

LIEU

  • Zone Humide de Roupeyroux
  • Zone Humide de Chapeyret

PERSONNE RESSOURCE

Bastien DACHET, Université Clermont-Auvergne

CALENDRIER

Mai-Août 2023

COÛT

N.C.

FINANCEMENTS

Agence de l’Eau Adour-Garonne, Conseil départemental du Cantal

RATTACHEMENT VARENNE

Restauration des zones humides / Gestion opérationnelle du soutien d’étiage

REPLICABILITE

L’étude est réplicable sur les territoires comportant des bassins contrastés par l’état de conservation de leurs zones humides.  L’instrumentation mise en place doit permettre d’examiner la majorité des flux d’eau transitant par le système « zone humide » étudié.

POUR ALLER PLUS LOIN

Lien vers l’étude

Contribution au plan de retour à l’équilibre

Caractérisation des liens directs entre le niveau de fonctionnalité des zones humides de tête de bassin versant et les débits transitant dans le chevelu hydrographique aval.

Pré-étude permettant de justifier de futures actions de restauration des zones humides qui pourraient, du fait de leur situation dans le chevelu hydrographique, soutenir naturellement l’étiage des cours d’eau dont dépendent les acteurs et usages locaux.

Action réalisée

La pré-étude porte sur deux têtes de bassins versants proches (sources du Chapeyret et sources du ruisseau de Roupeyroux) et recevant des précipitations annuelles semblables, seuls les usages et l’état de conservation diffèrent. L’objectif est de comparer le fonctionnement et l’apport au réseau hydrographique de zones humides plutôt préservées (Chapeyret) et de zones humides dégradées (Roupeyroux).

  • Réalisation d’un inventaire des deux zones humides (prairie humide eutrophes).
  • Mesure de la réserve utile maximale de chaque zone humide afin d’appréhender la quantité d’eau maximum théorique que peuvent stocker les zones humides.
  • Suivi des niveaux piézométriques durant presque deux mois (fin juin – début août) afin d’évaluer le taux de stockage des zones humides.
  • Mesure des débits aux exutoires et transitant dans des bacs d’abreuvement durant deux mois (fin juin – début août).

Potentiel

Malgré une surface de zone humide et une capacité de stockage d’eau théorique supérieure, le site de Roupeyroux, drainé, ne stocke finalement que très peu d’eau par rapport à sa capacité optimale. Cela entraîne un assèchement des zones humides beaucoup plus rapide que sur le site de Chapeyret, qui lui, utilise toute sa capacité de stockage. Dans la zone du Chapeyret, l’eau stockée est redistribuée progressivement au chevelu hydrographique aval, ce qui permet au ruisseau de Chapeyret de maintenir un débit relativement élevé sur de longues périodes après les précipitations. Le débit le plus bas mesuré était de 20 l/s.

Au contraire, le bassin versant des sources de Roupeyroux, redistribuant plus rapidement l’eau stockée dans les zones humides, ne maintient pas longtemps un débit acceptable dans le chevelu hydrographique aval. Moins de 20 jours après les dernières précipitations significatives, les zones humides sont asséchées et le débit à l’exutoire atteint moins de 5 l/s, puis moins d’1 l/s 10 jours plus tard.

Limites de ce retour d’expérience

  • Manque de précision dans les données utilisées concernant les précipitations : elles ne sont pas représentatives à 100 % des quantités tombées sur les sites d’études. De plus, bien qu’assez proches, il a également pu y avoir des différences de précipitations entre les 2 sites.
  • Pas de sécheresse pendant la durée de l’étude donc conclusion difficile sur la réaction des bassins versants face à la sécheresse et sur leur capacité de résilience en cas de sécheresse prolongée. La durée de maintien d’un débit acceptable n’a pas pu être déterminée.
  • Un seul sondage pédologique par zone humide a été réalisé (sauf exception), servant de calcul de la réserve utile maximal (RUM) des sols. Une extrapolation de l’unique sondage a donc été effectuée et appliquée à la surface totale de chaque zone humide.
  • Certaines estimations font appel à des méthodes simples appréciées pour leur rusticité, laquelle est cependant une source potentielle d’erreur : calcul de la réserve utile, du débit à l’exutoire, des débits des abreuvoirs… Cet inconvénient est atténué dans la mesure où la même méthode (et la même incertitude) s’applique en tous points et vise une comparaison et non pas une mesure absolue de ces grandeurs.
Dernière modification le 02/02/2024

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