Gros plan d'un robinet qui coule. Gaspillage eau

Les modèles économiques de gestion et
de tarification de l’eau en Europe

COLLECTIVITES, AEP, TARIFICATION

2024 | NOTICE, OUVRAGE

Contexte

Le prix de l’eau potable et de l’assainissement augmente et devra probablement continuer à augmenter sensiblement afin de garantir l’équilibre des budgets correspondants des collectivités. Complexité croissante des traitements, entretien et renouvellement des installations, ajustement de la taille des installations en cas de diminution des consommations, raréfaction de la ressource, augmentation des coûts de production sont certains des nombreux facteurs explicatifs de cette hausse. Cet état de fait pose de sérieux défis aux décideurs territoriaux aménageurs des territoires. Aussi, dans le cadre du partenariat noué entre Limoges Métropole (territoire en transition hydrique) et l’OiEau, et avec le soutien d’EUROPA, une étude comparée entre 7 pays européens a été menée, avec pour sujet « La gestion des modèles économiques et de la tarification des services d’eau potable face à la nécessité de réaliser des économies d’eau ». S’inspirer des bonnes pratiques expérimentées dans les pays voisins pourrait, en effet, s’avérer salutaire.

Résumé

Les objectifs de cette étude comparée étaient à la fois de disposer d’un panorama européen des cadres politiques de gestion de l’eau et de leur mise en pratique, et d’identifier des exemples qui pourraient être utilisés dans le cadre politique français.

Un panel de 7 pays européens suffisamment représentatifs des différents modèles de gestion de l’eau en Europe, et dans lesquels tant EUROPA que l’OiEau disposent d’un réseau d’experts ou de relais d’information, a été retenu. Chaque pays fait l’objet d’une « Fiche pays », disponible en sus de la synthèse de l’étude.

Sont étudiés les modèles de gestion de l’eau de :

  • l’Allemagne, en raison de l’importance du pays au sein de l’UE, tant par sa superficie, sa population que par la spécificité de son organisation territoriale (État fédéral et fort pouvoir des Länder) ;
  • l’Irlande, car elle dispose d’un système de tarification différent du système français (financement par l’impôt, absence de compteurs individuels) ;
  • l’Espagne, en raison de son organisation territoriale régionalisée et de sa situation de stress hydrique chronique ;
  • les Pays-Bas, pour l’originalité du modèle de gestion de l’eau local ;
  • la France, parce qu’elle est le pays de référence de l’étude comparée ;
  • la Roumanie, en raison du caractère récent des infrastructures d’eau potable et d’assainissement ;
  • la Lettonie, au regard de la baisse programmée de la population en raison d’un phénomène massif d’émigration.

Plusieurs leviers pour la gestion et le financement des services d’eau ont été repérés grâce à l’étude, notamment :

  • la valorisation tarifaire de la désimperméabilisation des sols (Allemagne, Pays-Bas),
  • une surtarification saisonnière et/ou pour « gaspillage » (Espagne),
  • une prise en compte des caractéristiques du logement (Pays-Bas),
  • un conditionnement à la taille ou au type du compteur (Allemagne),
  • l’établissement d’une part fixe en fonction du nombre de membres composant la famille domicilié dans le logement, et indépendante de la taille du logement ou de la consommation réelle d’eau (Pays-bas, Irlande, Espagne, France),
  • un forfait de prestations et/ou frais pour différents services rendus aux abonnés, etc.
Etude "Les modèles économiques de gestion et de tarification de l'eau en Europe : synthèse"

A noter

L’étude comparée ne porte que sur le service de l’eau pour les usages domestiques (exclusion d’une étude différenciée concernant l’agriculture et l’industrie). Par ailleurs, elle ne dissocie pas eau potable/assainissement et quantité/qualité de l’eau potable. Elle ne traite pas non plus la distinction public/privé des modes de gestion. Cette distinction n’a pas été jugée pertinente du point de vue du modèle économique, la question étant : « qu’est-ce qu’intègre le modèle économique de tarification de l’eau potable ? », attendu que le service doit être à l’équilibre économique et que cela s’applique aussi bien aux acteurs publics que privés, peu importe le mode de gestion. Enfin, l’étude ne traite pas de la gestion raisonnée des usages. Une autre étude sera consacrée à cette problématique le cas échéant.

  1. Introduction
  2. Synthèse globale
  3. Analyse par pays
  4. Analyse des résultats

Des « Fiches pays » détaillées, avec version en anglais, sont également disponibles.

Date de parution

Mars 2023

Contact

OiEau – Office International de l’Eau
15 rue Edouard Chamberland – 87100 LIMOGES – France
www.oieau.fr, 05 55 11 47 90

Dernière modification le 03/04/2024

Ce document a été réalisé avec l’aide financière de :

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